Nina Courjon

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Chargée de partenariats
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V Mag Portrait Nina courjon

Publié le par Magali Vienne

Diplômée de la HE Vinci en 2010, Nina Courjon a, depuis, multiplié les casquettes que ce soit en Belgique ou à l'étranger. Aujourd'hui, elle est notamment chargée de partenariats pour la campagne "J'aime mon métier" à laquelle plusieurs enseignants et alumni de la HE Vinci ont participé.

CARTE D'IDENTITE

  • Rôle à la HE Vinci :  diplômée - Educatrice spécialisée en activités socio-sportives
  • En dehors :  chargée de partenariats pour l’Agence pour le Non-Marchand (dont la plateforme Le Guide Social)
  • Signe distinctif : parcours professionnel atypique
  • Coup de cœur du moment : le retour de mon amour pour la lecture (malgré Netflix)
  • Rêve d'enfance : gymnaste, vétérinaire, artiste, photographe et j’en passe !
  • Quelque chose d'insoupçonné vous concernant  :  je suis végane et fan de photo

Vous êtes une ancienne étudiante de la HE Vinci et travaillez actuellement pour L’Agence pour le Non-Marchand. Pouvez-vous nous présenter votre parcours étudiant et professionnel ?

A 18 ans, j’obtiens mon diplôme de technique de transition en option Audio-Visuel. Après avoir expérimenté plusieurs formations, j’ai finalement trouvé ma voie professionnelle en choisissant des études qui m’ont épanouie tout au long du cursus. En 2010, j’obtiens mon diplôme d’éducatrice spécialisée et je suis embauchée dans le lieu de mon dernier stage, une maison de repos. Là, je fais partie de l’équipe d’ergothérapeutes mais j’ai la casquette d’éduc. J’anime des activités cognitives, je propose des séances assises d’activités physiques et je peux passer des heures à écouter les histoires rocambolesques des résidents.

J’ai une soif insatiable d’apprendre et j’aime les défis, c’est pourquoi par la suite, je deviens déléguée médicale avant de finalement m’expatrier pendant quelques années au Mexique. Je renoue des liens très fort avec la photographie et je trouve un boulot dans une ONG d’actions directes. Après des années de folles aventures et d’apprentissage, je décide de revenir dans ma ville natale, Bruxelles, et de m’y installer pour de bon.

En février 2022, j’ai eu la chance de trouver un travail enrichissant sur bien des points à l’Agence pour le Non-Marchand qui lie entre-elles, mes compétences acquises et ma volonté d’apprendre. Je suis chargée de la satisfaction des clients, des partenariats et de projets ponctuels. Je garde aussi ma casquette créative en prenant les photos des personnes qui viennent témoigner pour la campagne « J’aime mon métier » et en participant au montage de certaines vidéos.

Qu’est-ce que votre bachelier d’éducatrice spécialisée en activités socio-sportives vous apporte dans votre métier actuel ? Pourquoi avoir choisi ces études ?

J’ai adoré mes études à la HE Vinci et le premier constat est que je suis tout simplement fière d’être éducatrice de formation. Je n’ai pas longtemps exercé cette profession mais j’ai toujours gardé la philosophie que mes études m’ont inculquée.

Mes études m’ont permis de faire un gros travail d’introspection très tôt, d’apprendre à être pédagogue et de confirmer que j’étais clairement une personne tournée vers le bien-être des autres. Je suis très empathique, intense et sensible et ces trois années d’études m’ont appris à gérer cette soupe de sensations. On apprend qu’il ne s’agit pas de vivre le bonheur ou le malheur de l’autre mais bien de l’accompagner grâce à des outils concrets.

Ce diplôme m’a aussi permis d’être embauchée par l’Agence pour le Non-Marchand. Mon équipe était à la recherche d’une chargée de projet mais ils recherchaient surtout une personne qui pouvait aussi comprendre l’importance d’une campagne de sensibilisation comme « J’aime mon métier ». C'est un plus de connaitre le secteur.

La vie est un apprentissage continu et il n’est jamais trop tard pour faire ce qu’on aime.
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Vous êtes actuellement en charge des partenariats de la campagne « J’aime mon métier » sur la plateforme du Guide social. Pouvez-vous nous dire en quoi elle consiste ?

« J’aime mon métier », c’est un peu le bébé du moment de toute l’équipe. Il s’agit de la première campagne de sensibilisation lancée par le Guide Social depuis la reprise de l’Agence par nos deux co-directeurs, Emilie Vinçotte et Bernard Arnould.

Le Guide Social est un média alternatif qui propose toute une série de contenus dédiés au secteur psycho-médico-social. Cette plateforme génère beaucoup de trafic. C’est pourquoi l’idée est née de profiter de cette visibilité pour avoir (à notre échelle) un réel impact sur la revalorisation des métiers du social et de la santé.

« J’aime mon métier » va durer toute l’année. Cette campagne se concrétise par la diffusion gratuite sur nos sites et réseaux sociaux, d’articles pratico-pratiques (formation, présentation de métier, salaire…) ainsi que de témoignages inspirants d’acteurs et d’actrices de terrain, sous forme écrite mais aussi via des podcasts, des vidéos et autres.  Le but étant de mettre en lumière le quotidien, les défis et les richesses de ces professions en mettant l’accent sur l’Humain, de susciter des vocations en apportant plus d’informations aux (futur·es) travailleurs et travailleuses du secteur.

Pourquoi avoir ressenti le besoin de revaloriser ces métiers ?

L’initiative est saluée par le terrain et nous avons fait des rencontres incroyables. Actuellement, les professions du secteur psycho-médico-social sont frappées par une crise de vocations et par une perte d’attractivité alors que les besoins en personnel sont énormes. Pourtant, les échos que nous avons sur le terrain sont plutôt positifs. C’est pourquoi nous avons ressenti le besoin urgent de profiter de la visibilité de notre plateforme pour (re)mettre en lumière ces métiers tournés vers l’autre et les revaloriser afin de donner envie aux étudiant·es de rejoindre ces formations et ainsi aider les employeurs de la santé et du social à recruter de nouveaux travailleurs.

Comment êtes-vous entrée en contact avec les différents professionnels qui témoignent dans la campagne ? Comment s’est opéré votre choix ?

C’est un travail d’équipe ! Nous avons commencé par nos connaissances via via, puis nous avons eu de l’aide des fédérations et hôpitaux et nous avons lancé un appel à témoignages via nos bases de données, qui a très bien fonctionné. Et depuis quelques semaines, les profils viennent aussi à nous naturellement.

Quant à la sélection, on fonctionne beaucoup au feeling aussi, en fonction des besoins et métiers à mettre en avant.

On ne travaille pas dans le social par hasard, c’est lié à notre histoire, c’est une passion, un combat, une grande famille.
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Si vous aviez un message à faire ressortir de l’ensemble de ces témoignages, quel serait-il ?

Même avec des métiers différents, le tronc commun est souvent semblable :

  • on ne travaille pas dans le social par hasard, c’est lié à notre histoire, c’est une passion, un combat, une grande famille ;
  • l’authenticité prime, l’importance de se connaitre soi-même pour aider les autres ;
  • prendre soin de soi, connaître ses limites, se préserver ;
  • le côté “héros” et “vocation” peut parfois irriter, comme si l’appellation officialisait une auréole au-dessus de la tête ;
  • la richesse du travail, le sens dans le travail même si c’est un métier exigeant.