La clinique des nounours : faire découvrir le milieu hospitalier aux enfants

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V Mag Clinique des nounours

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Chaque année au mois de mars, pendant 3 jours, un hôpital fictif est installé sur le campus d’Alma, à Woluwe-Saint-Lambert. Les enfants de 4 à 7 ans peuvent y venir en consultation médicale pour faire soigner leur nounours malade. Des étudiants de la Haute Ecole Léonard de Vinci en Soins infirmiers, en Kinésithérapie et en Diététique ainsi que des étudiants d’autres universités ou hautes écoles prennent le rôle de « nounoursologues » pour accueillir les enfants et soigner leur peluche.

Accompagnés de leur instituteur·rice et de leurs camarades de classe ou accompagnés de leurs parents, les enfants suivent un parcours à travers un hôpital fictif appelé « la clinique des nounours », afin de faire soigner leur peluche malade. Au fil de la visite, les enfants et leur nounours passent par différents stands : l’ambulance, la consultation médicale, la prise de sang, l’infirmerie, la chirurgie, la kinésithérapie, … Ils y sont accueillis par des étudiants, qui ont suivi au préalable une formation de « nounoursologue ». Face aux enfants, ils peuvent donc adopter la meilleure attitude possible et leur expliquer de manière pédagogique les soins donnés à leur peluche.

Les étudiants en Kinésithérapie ont animé 3 ateliers : “un atelier avec un aérosol, un atelier de psychomotricité et un autre où les enfants apprennent à utiliser des béquilles”, cite Théo Cherouvrier, étudiant en master de Kinésithérapie. Du côté des stands de Diététique et de Soins infirmiers, les étudiants expliquent entre autres l’importance de l'hydratation et de l’hygiène des mains. “On leur explique pourquoi ils doivent se laver les mains et ils apprennent à faire les étapes du lavage dans l’ordre.”, explique Anthéa Ledieu, étudiante en bachelier de spécialisation Pédiatrie et néonatologie.

Face à ces découvertes, certains enfants sont un peu timides au début de la visite mais reprennent vite confiance en eux. “Il y a des enfants qui sont très curieux, qui veulent toucher à tout et posent plein de questions, il y en a d'autres qui sont plus réservés. Mais quand ils voient les autres toucher les choses et interagir, ils sortent aussi un peu de leur coquille”, déclare Bruna Brito Benedito, étudiante en bachelier de spécialisation Pédiatrie et néonatologie.

Théo ajoute d’ailleurs qu’en arrivant à son atelier, les enfants “sont enjoués et motivés, surtout quand ils voient l’atelier avec les béquilles. Ça leur permet de se dépenser et de faire quelque chose qui ressemble à un jeu.

Cette approche permet en effet aux jeunes enfants de découvrir le milieu hospitalier de façon ludique. Laurine Anselmo est enseignante dans le département Infirmier responsable de soins généraux à Vinci et présidente de la Clinique des nounours. Elle explique que “la clinique des nounours permet de dédramatiser le monde médical et de diminuer les appréhensions des enfants par rapport aux professionnels de la santé. Ils découvrent ce monde-là au travers du jeu. Ici, le patient, c'est le nounours. Les enfants sont là pour accompagner leur peluche, ça leur permet de voir les choses différemment. On espère que le jour où ils y seront confrontés eux-mêmes, ils en auront moins peur.

Les “nounoursologues” s’accordent à dire que “ça permet de montrer le monde hospitalier aux enfants. Il y a pas mal de craintes vis-à-vis du corps médical en général. S'ils viennent à être hospitalisés un jour, c'est quelque chose qu'ils auront déjà vu et du coup, ils seront plus confiants, ils auront moins peur.

Les étudiants ressortent également grandis de cette expérience. “Ça permet de mettre en pratique ce qu'on voit à l’école”, dit Théo. “On trouve ça hyper enrichissant d'avoir un contact avec les enfants et de créer une activité comme ça”, ajoute Eloïse Leroy, étudiante en Diététique.

Selon Laurine Anselmo, “le fait de pouvoir jouer ce rôle de nounoursologue et d'expliquer les soins aux enfants permet aux étudiants d'apprendre à adapter leur posture. En tant que professionnels de la santé, ils seront tous amenés un jour à prendre soin d'un enfant. Il y a une façon de s'adresser aux enfants pour que le message puisse passer et c'est un bon exercice à ce niveau-là pour nos étudiants.